Portrait :

Cyrille Sarlat, Chanet Peintures de retour dans le ferroviaire

Après une phase importante de croissance externe avec le rachat de plusieurs sociétés puis le déménagement d’un site industriel, Chanet Peintures veut conquérir de nouveaux marchés. Premier d’entre eux ? Le ferroviaire. Nouveaux produits, prises de contacts, participation aux activités de Mecateamcluster… Cyrille Sarlat, président du groupe, revient sur le retour de Chanet Peintures dans le ferroviaire.
Alors qu’ils avaient abandonné le secteur du ferroiviaire, les équipes de Chanet Peintures reviennent en force depuis quatre ans. Le concepteur, fabricant et vendeur de peintures industrielles propose à nouveau des solutions et un accompagnement aux acteurs comme aux opérateurs de la filière ferroviaire. « Nous avons mis au point de nouveaux produits comme le premier décapant biodégradable pour retirer les graffitis, explique Cyrille Sarlat, président de Chanet Peintures. Nous fournissons aussi à la SNCF un aérosol unique qui peut être rempli avec toutes les peintures de leurs gammes. »
Cyrille Sarlat souhaite maintenant aller plus loin et multiplier par trois son chiffre d’affaires en lien avec l’industrie ferroviaire. « Nous connaissons bien les constructeurs de wagons mais nous avons encore beaucoup de rencontres à faire pour mieux nous faire connaître de l’ensemble des acteurs ». C’est notamment pour cela que Chanet Peintures adhère depuis 2019 à Mecateamcluster sous l’impulsion d’Anne-Sophie Cure, commerciale du groupe et responsable de l’activité ferroviaire. « J’ai déjeuné avec Laurence Patry qui a su me convaincre de l’intérêt du réseau, se remémore Cyrille Sarlat. Et je ne regrette pas ! J’apprécie l’ambiance club de Mecateamcluster, loin de l’esprit corporatiste ou politique d’autres instances. On rencontre des personnes authentiques, on échange dans la simplicité… »
Du 20 au 22 septembre, Cyrille Sarlat et Anne-Sophie Cure ainsi que l’ensemble des commerciaux seront présents aux Mecateameetings. Ils présenteront sur leur stand leurs produits dédiés au ferroviaire mais pas seulement. « Je pense que nous amènerons un anti-dérapant pour les bétaillères. Ce produit peut s’adapter à d’autres usages, notamment pour limiter les vibrations ou éviter les glissades. Les échanges permettront d’imaginer de nouvelles applications. »
À 52 ans, Cyrille Sarlat est au four et au moulin. S’il a repris avec son frère au début des années 2000 l’entreprise familiale, il est seul à la tête du groupe depuis 3 ans. « J’ai dû faire face à une activité très intense ces dernières années : fermeture d’un site industriel à Villetaneuse (93) et rapatriement des activités à Longuyon (54) et Trémery (57)… Tout ça en pleine période de pandémie mondiale ! » Et c’est sans compter sur l’inflation galopante des matières premières de l’ordre de 45 % depuis plus de 2 ans. « Nous avons dû modifier notre politique achat. Nous avons fourni un gros travail de ressourcing et dans certains cas de reformulation de la composition de nos produits avec de nouvelles matières premières. » Objectif : garder des produits de même efficacité avec des procédés chimiques parfois modifiés…